En soutien au Vanuatu
La fin de notre hiver et le début de notre printemps sont d’excellentes saisons pour partir découvrir l’Océanie où le temps et les températures y sont fort agréables. Le revers de la médaille c’est que février et mars sont aussi les mois les plus actifs en ce qui concerne les cyclones.
Lors de notre passage en 2014, nous avions essuyé les restes du cyclone Lusi en Nouvelle-Zélande, dans la péninsule du Coromandel – un cyclone de catégorie 1 qui avait fait 3 morts au Vanuatu et qui nous avait fait craindre le pire quant à notre séjour dans l’archipel ; puis il y avait eu Ita, un cyclone de catégorie 4 qui nous avait coincé à Alice Springs et qui avait failli nous priver des Whitsundays et de la Grande Barrière de Corail.
Les années passent et se ressemblent : un an jour pour jour après Lusi, le Vanuatu a subit la fureur de Pam, un cyclone de catégorie 5, provoquant d’immenses dégâts sur l’ensemble de l’archipel.Si l’île de Santo – où nous avons passé la majorité de notre séjour au Vanuatu – a été relativement épargnée par le cyclone, les premiers rapports en provenance de Port Vila, la capitale située plus au sud sur l’île d’Efaté, n’étaient pas très encourageants : la plupart des bâtiments de la ville ont été très endommagés, les habitations des villages reculés sont pour beaucoup détruites et la luxuriante île apparait dévastée. De la végétation ne subsistent que les imposants banians.
Notre inquiétude s’est rapidement tournée vers Tanna, l’île que nous vous avons fait découvrir avec le volcan Yasur, et nos pensées se sont tournées vers Thomas et sa famille avec qui nous avions passé de plaisants moments. Après avoir géré l’urgence à Lenakel, la capitale administrative de l’île, les ONG se dirigent maintenant vers l’intérieur des terres, mais l’optimisme n’est pas de rigueur : cette partie, difficile d’accès, compte en effet que très peu d’infrastructures en dur et on compte aujourd’hui des milliers de sans-abris.
Les Nivans ont toujours pu compter sur leurs terres, abondantes en nourriture, mais les palmeraies ont été rasées et les cultures et jardins sont détruits. Si beaucoup ont perdu leur toit, l’urgence aujourd’hui est d’acheminer de l’eau, de la nourriture et des médicaments sur place. L’Australie, la Nouvelle-Zélande et la France ont répondu à l’appel, et vous pouvez soutenir – avec des dons – les efforts de nombreuses ONG (Action contre la Faim, CARE, Médecins du Monde, …) et associations (notamment basées en Nouvelle-Calédonie) déjà sur place.
Une fois l’urgence réglée et la reconstruction entamée, vous pourrez de nouveau soutenir l’économie du pays en visitant vous-même ce superbe archipel du Pacifique Sud.
2 commentaires
Magali
Le 02 novembre 2015
Bonjour,
Le Vanuatu est, depuis plusieurs mois, une destination de découverte qui me fascine. Je vous lis donc à la fois avec plaisir quant à la destination mais également avec une pointe de tristesse quant aux événements météorologiques d’il y a quelques mois.
Je souhaiterai avoir le plaisir de découvrir à mon tour ces îles qui forment le Vanuatu mais différentes questions s’entrechoquent: quand partir? Avec quelles compagnies? Est-ce une destination sécure pour une fille seule en mode sac à dos? Ne parlant que très (très) mal l’anglais, vais-je parvenir à me faire comprendre et à pouvoir échanger avec les locaux?
Je vous remercie du temps que vous m’accorderez.
Bonne route à vous
Marielle & Jonathan
Le 02 novembre 2015
Bonjour Magali.
De décembre à avril, c’est la saison des pluies au Vanuatu (chaud et forte humidité). Les cyclones coïncident aussi avec cette période. Nous y étions début mai 2014, et nous avons eu un temps un peu plus sec, mais les averses n’y ont pas été rares. C’est un peu le soucis avec les pays tropicaux dont les climats sont très différents des nôtres.
Pour les compagnies, elles ne sont pas légions. Air Vanuatu dessert le pays notamment depuis l’Australie (ils sont partenaires de Qantas), ce qui est pratique, et offre des possibilités de vols internes. La compagnie nous a semblé tout à fait sûre, nous sommes loin très loin de certaines compagnies africaines : aucun soucis à avoir de ce côté là !
Le Vanuatu ne nous a pas semblé dangereux la journée pour les principaux lieux « touristiques » que nous avons visités (la capitale, Santo et Tanna). Le soir, nous pensons qu’il faut éviter aux backpackeuses de se déplacer seules , comme dans beaucoup de pays malheureusement.. La domination masculine est ancrée dans la culture du pays ; d’autre part, ne les ayant pas visitées, nous ne pouvons rien vous dire sur les îles plus reculées et sur leur façon d’appréhender les filles seules visitant le pays.
Enfin, je pense que vous pourrez réussir à vous faire comprendre au Vanuatu. Une partie de la population parle français (l’une des 3 langues officielles du pays), mais il est vrai que l’anglais nous a semblé dominant. Mais pourquoi de pas faire un stop de quelques semaines en Australie pour parfaire votre anglais avant de vous lancer dans l’aventure du Vanuatu ? :-)