Après avoir quitté Wellington, nous avons mis cap au nord et sommes remontés vers le Parc National du Tongariro. Passé Wanganui, le décor se métamorphose et de jolies crêtes verdoyantes font leur apparition.

Si nous avons été plutôt chanceux en profitant d’une belle route ensoleillée, le Tongariro nous accueille par contre par une pluie battante. Pas d’inquiétude cependant, la météo prévoit un lundi et un mardi ensoleillés, ce qui sera parfait pour la randonnée que nous souhaitons faire.

Le Tongariro Alpine Crossing est l’une des plus belles et des plus populaires randonnées à la journée en Nouvelle-Zélande. Elle permet, en environ 7 heures, de traverser une partie du parc et de profiter de magnifiques vues sur ses volcans. Ces derniers sont d’ailleurs encore actifs, le Tongariro s’étant brièvement réveillé en 2012.
La randonnée part de 1100 mètres pour atteindre au maximum 1900 mètres, et ce sur une distance de 19,4 kilomètres, en aller-simple, ce qui signifie qu’il faut emprunter une navette à la fin pour revenir au parking de départ. Mais plusieurs fois, il nous a été conseillé (merci Sandie !) de ne pas parcourir l’Alpine Crossing en entier, mais de faire demi-tour au niveau du Blue Lake pour revenir sur nos pas. Ceci a pour avantage d’éviter la partie en forêt peu intéressante de la fin ainsi que la foule.

Lundi matin, 8h30 tapantes, nous voilà donc au point de départ. La première heure est assez simple, bien aménagée comme la plupart des randonnées que nous avons faites en Nouvelle-Zélande. Le nombre de randonneurs est assez impressionnant, d’autant plus que ce jour là une école a emmené une centaine d’enfants pour faire la marche. Les paysages promettent, en tout cas.

L’heure suivante est déjà plus compliquée, avec une belle grimpette au programme. Mais c’est aussi pendant cette heure que l’on arrive au pied du Mont Ngauruhoe. Ce volcan, à la forme bien conique, a été rendu célèbre par Peter Jackson qui s’en est servi dans le Seigneur des Anneaux pour représenter la Montagne du Destin.

La suite de la randonnée, après une seconde rude montée, permet d’approcher le Red Crater et d’apercevoir au loin le Blue Lake, notre destination du jour.

Pour les randonneurs effectuant l’Alpine Crossing, c’est la fin des efforts, puisque globalement le sentier redescend vers l’arrivée. Toutefois, la descente depuis Red Crater est particulièrement sportive, le sol fait de terre et de cendre étant meuble.

C’est donc une longue glissade qui nous amène jusqu’aux Emerald Lakes où nous pouvons admirer des eaux aux couleurs vives et respirer la douce odeur caractéristique du soufre.

Vingt minutes plus tard, nous atteignons Blue Lake, où nous profitons d’une pause bien méritée pour déjeuner. Nous voilà donc à mi-chemin de notre périple après 3h30 de marche.

Nous rebroussons alors chemin, à contre courant des marcheurs, 99% d’entre eux effectuant l’aller-simple. Mais si la descente depuis Red Crater était sportive, la montée fut bien pire et c’est avec soulagement que nous en sommes arrivés à bout.

Le retour est plus simple, mais les jambes sont lourdes. Il faut finir sous une chaleur torride et un soleil qui nous brûle. Ce dernier nous laissera d’ailleurs quelques traces. Toutefois, nous apprécions d’être seuls au monde sur un sentier foulé par des milliers de randonneurs chaque jour. C’est après 7h et 21kms de marche que nous terminons cette aventure, ravis de l’expérience.

Le lendemain, nous profitons de notre deuxième journée dans le parc pour effectuer une petite balade de deux heures qui nous amènera au pied d’une belle cascade, puis nous prenons la route vers Taupo pour continuer notre périple.